Catégorie : Santé

  • Perturbateurs endocriniens 🧪: ces substances qui bousculent nos hormones

    Perturbateurs endocriniens 🧪: ces substances qui bousculent nos hormones

    Vous avez sûrement déjà entendu parler de “perturbateurs endocriniens”. Ils sont de plus en plus souvent évoqués dans les médias et les débats publics mais au fait, qu’est ce qu’un perturbateur endocrinien et comment influe-t-il sur notre organisme ?

    🔬 Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?

    Un perturbateur endocrinien est une substance chimique ou naturelle qui interfère avec le fonctionnement normal du système hormonal (aussi appelé système endocrinien).

    Ce système est composé de l’ensemble des organes qui sécrètent et régulent la production d’hormones. On peut citer parmi eux la thyroïde, le pancréas, l’hypothalamus, les ovaires ou les testicules. Le fonctionnement normal de ces organes joue un rôle dans :

    • la croissance,
    • le développement,
    • la reproduction,
    • le métabolisme,
    • et même l’humeur.

    Un perturbateur endocrinien est donc une substance qui imite, bloque ou modifie l’action des hormones, entraînant ainsi des effets sur la santé de la personne.

    🧠 Comment agissent-ils dans l’organisme ?

    Le système hormonal fonctionne comme un réseau de messagers chimiques. Les hormones sont produites par les organes du système endocrinien pour répondre à des besoins spécifiques. Elles sont libérées dans le sang et vont se fixer sur des récepteurs bien précis pour déclencher une réponse biologique. Malheureusement, un perturbateur endocrinien peut :

    • 👥 Imiter une hormone (par exemple, certains bisphénols agissent comme des œstrogènes). Le corps pense alors recevoir un signal nécessaire alors qu’il s’agit d’une interférence. Chaque hormone ayant un rôle bien spécifique, le corps produit alors la mauvaise réponse.
    • 🚫 Bloquer un récepteur hormonal et empêcher l’action naturelle d’une hormone (le récepteur est bloqué et ne peut plus recevoir de “vraie” hormone)
    • 🔄 Altérer la production, le transport ou l’élimination des hormones naturelles.

    Même de très faibles doses, surtout à des moments clés du développement (comme la grossesse ou l’enfance), ces perturbateurs peuvent avoir des effets importants. En effet, lors de ces périodes, le système hormonal travaille à plein régime et de trop grandes perturbations peuvent perturber les mécanismes de régulation du corps, déclencher des réponses au mauvais moment, fausser le développement des tissus sensibles aux hormones et, à long terme, contribuer à des pathologies complexes.

    Où les trouve-t-on ? 📍

    Les perturbateurs endocriniens sont malheureusement présents autour de nous, parfois à notre insu. On les retrouve dans :

    • 🧴 Certains cosmétiques (parabènes, filtres UV chimiques),
    • 🧃 Emballages alimentaires (BPA, phtalates),
    • 🧼 Produits ménagers (retardateurs de flamme, solvants),
    • 🌾 Pesticides et herbicides,
    • 🏭 Certains produits industriels ou matériaux plastiques.

    Ne paniquez pas plus que de raison, certes, ils sont omniprésents mais ce n’est pas parce qu’ils sont autour de nous qu’ils pénètrent forcément notre organisme. Cependant, quand ils sont présents à forte dose, ils peuvent s’accumuler dans l’environnement et contaminer l’eau, l’air ou les aliments.

    Quels sont les risques pour la santé ? ⚠️

    Les effets varient selon la substance, la dose et le moment de l’exposition. Les études scientifiques ont mis en évidence des liens possibles entre les perturbateurs endocriniens et :

    • des troubles de la fertilité (baisse de la qualité du sperme, puberté précoce),
    • des malformations congénitales,
    • certaines maladies hormonales (troubles thyroïdiens),
    • des cancers hormono-dépendants (sein, prostate),
    • des troubles métaboliques (obésité, diabète de type 2).

    L’impact peut être particulièrement marqué pendant la grossesse, car le fœtus est en pleine phase de développement.

    Un enjeu de santé publique et environnemental 🌍

    Les perturbateurs endocriniens ne concernent pas uniquement les humains : ils affectent aussi la faune. Certains pesticides ou produits relâchés dans la nature se retrouvent dans les fruits ou les animaux que nous mangeons. On a déjà observé des anomalies de reproduction chez des poissons vivants à des endroits pollués. À long terme, l’accumulation de perturbateurs endocriniens dans les écosystèmes peut déséquilibrer des chaînes alimentaires entières.

    Comment réduire son exposition ?🛡️

    Même si l’exposition zéro est difficile, des gestes simples peuvent la limiter :

    • 🍽️ Privilégier les aliments sans pesticides et frais plutôt que ceux emballés en plastique,
    • 🍕 Réduire sa consommation de nourriture transformée,
    • 🚫 Éviter de chauffer des aliments dans des contenants en plastique,
    • 🧼 Choisir des cosmétiques et produits ménagers avec des labels fiables (ex. : “sans parabènes”, “bio”),
    • 🧴 Aérer régulièrement son logement,
    • 🪴 Laver ses fruits et légumes pour réduire le nombre de résidus de pesticides.

    Ce que dit la réglementation👨🏻‍⚖️

    La France et l’UE n’ont commencé à encadrer les perturbateurs endocriniens que récemment. Le bisphénol A (BPA) a d’abord été interdit dans les biberons en 2011, puis dans tous les contenants alimentaires en 2015. En 2017, l’UE a défini des critères officiels d’identification pour les pesticides et biocides, mais de nombreuses substances présentes dans les cosmétiques, plastiques ou textiles n’ont pas encore été évaluées.

    En règle générale, la réglementation demeure en retard sur les avancées scientifiques et de nombreuses molécules suspectes restent autorisées, faute de données à long terme et de substituts industriels disponibles. À titre d’exemple, la loi pour l’interdiction du BPA dans les contenants alimentaires en France a été votée en 2012 pour une mise en vigueur en 2015 ; le temps de laisser aux industriels le temps de s’adapter…

  • Le BPA : interdit en France

    Le BPA : interdit en France

    Le Bisphénol A (ou BPA) est une substance chimique utilisée principalement dans la fabrication de polycarbonates (un plastique) à usage alimentaire. Le BPA a été utilisé pendant de nombreuses années dans les bouilloires, les cafetières, les biberons, les boîtes de conserve, etc.

    Pourquoi utilisait-on du BPA ?

    Le bisphénol A est une molécule de synthèse qui constitue la base de certains plastiques comme le polycarbonate ou certaines résines époxy. Le BPA permet de rendre les emballages alimentaires solides et aussi d’augmenter la résistance au feu du matériau.

    Le problème du BPA

    Le problème du bisphénol A est qu’il a la fâcheuse tendance à migrer vers le produit alimentaire. Sous l’effet de l’humidité ou de la chaleur, ce composé chimique se détache du plastique et contamine le produit. Ce qui est un réel problème pour boîtes de conserve (remplies de liquide) ou des biberons (accueillant du lait chaud).

    Des recherches menées dans les années 2000 ont montré que l’exposition au BPA chez les fœtus et les jeunes enfants pouvait :

    • perturber le développement du système nerveux
    • affecter le développement des organes sexués
    • modifier le développement neuro-comportemental

    Le BPA est un perturbateur endocrinien, il empêche le développement normal du système hormonal de l’enfant.

    Interdictions du BPA

    Suite aux résultats de ces études, la France a interdit en 2011 le BPA dans les biberons, puis dans l’ensemble des contenants alimentaires en 2015. Aujourd’hui, il existe plusieurs alternatives au BPA, selon les usages :

    • le verre : durable, réutilisable
    • l’acier inoxydable : résistant, ne libère aucune substance, mais il est opaque
    • d’autres plastiques : suite à l’interdiction, l’industrie à mis au point d’autres plastiques, mais des études longs termes manquent aujourd’hui pour prouver leur innocuité.

    Réduire son exposition au BPA

    Bien que le BPA soit interdit dans les contenants alimentaires en France, il peut encore être présent dans d’autres produits, notamment venant de l’étranger. Pour votre protéger au mieux :

    • évitez de chauffer vos plastiques (surtout au micro-ondes),
    • privilégiez les aliments frais ou surgelés plutôt qu’en conserves,
    • remplacez vos contenants en plastiques abîmés ou rayés, car ils libèrent plus facilement des substances chimiques.

    En résumé 📝

    Le BPA a été interdit en France, car il présentait un risque, comme les autres perturbateurs endocriniens, pour la santé et particulièrement le développement des jeunes enfants. Même si des alternatives plastiques existent aujourd’hui, privilégiez tant que possible les matériaux sans plastique tels que le bois, le verre ou l’inox.

  • Quelle matière pour le biberon ? 🍼

    Quelle matière pour le biberon ? 🍼

    Deux questions reviennent fréquemment lorsque le choix du biberon s’impose : quelle tétine et quelle matière pour le contenant ?

    Pour répondre à cette deuxième question, Petite Tortue vous propose une revue des solutions aujourd’hui sur le marché 🐢

    Le polypropylène, pratique mais douteux

    Ce plastique pétrosourcé a l’avantage d’être léger et de résister aux chocs. Il a pris le relais du polycarbonate, abandonné par l’utilisation de BPA au début des années 2010. Mam, Avent, Nuk, Dodie… les marques leader utilisent ce plastique pour proposer des produits pratiques à un prix plus faible que les autres options.

    Les pharmaciens recommandent de renouveler ses biberons en plastique. Ceux-ci vont avoir tendance à ternir et à se rayer. Les fissures qui se dessinent au fil des lavages peuvent devenir des cachettes pour des germes.

    Aujourd’hui, les articles scientifiques, relayés par la presse, se multiplient sur les microplastiques que ces biberons peuvent relâcher. Ce phénomène est particulièrement important lors de la chauffe. Le risque ne vient pas tant du plastique que des substances qu’il peut transporter. Ces substances, appelées additifs sont ajoutées au polypropylène pour que celui-ci ait de meilleures propriétés mécaniques. Ces additifs éveillent des soupçons quant aux perturbateurs endocriniens qu’ils peuvent relâcher.

    Le verre, l’innocuité au prix de la praticité

    Le verre supporte très bien la chaleur, ne garde pas d’odeur et ne ternit pas. L’absence de particules relâchées rassure en général les parents et sa durabilité est appréciée.

    Mais son poids et son caractère cassant sont source de crainte et freinent l’adoption de cette matière, particulièrement lorsque l’enfant cherche à se saisir de son biberon. Certains revendeurs le recommandent pour les premiers mois de l’enfant, lorsque le biberon est plus petit.

    Le biberon en silicone, à la mode

    Le silicone est la tendance du moment. Sa légèreté, sa souplesse et sa durabilité en font une matière pratique, facile à manipuler et à laver. On le retrouve dans les biberons haut de gamme.

    Pas de microparticules certes, mais attention : le silicone est hydrophobe ! Le rinçage est alors moins efficace et cette matière tend à capter goûts et odeurs des aliments et produits d’entretien. Après avoir lavé le biberon au produit vaisselle, une partie de ce produit se retrouvera dans le lait du biberon. Soyez donc vigilants lors du lavage. Les marques de vaisselle de puériculture se remettent actuellement en question sur ce matériau pour ces raisons.

    Le biberon en inox, le choix de la durabilité

    Incassable, durable et plus léger que le verre, les biberons en inox sont adoptés par les parents les plus engagés. Ils sont hygiéniques, isothermes et adaptés pour les premiers repas de bébé. Leur opacité et le fait qu’ils ne passent pas au micro-ondes sont les principaux freins à l’adoption de cette matière. Le prix élevé de ces biberons est justifié par une durée de vie infinie.

  • Chauffer du plastique : les dangers ⚠️

    Chauffer du plastique : les dangers ⚠️

    Le plastique est omniprésent dans notre vie de tous les jours : bouteilles d’eau, tupperwares, biberons ou jouets pour enfants. C’est un matériau très pratique, léger et souvent coloré. Il nous semble inoffensif. Pourtant, lorsqu’il est chauffé, le plastique peut libérer des substances chimiques nocives pour la santé telles que des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A (BPA) ou certains phtalates.

    Il est important de comprendre ces mécanismes pour mieux se protéger de ces poisons invisibles.

    1. Une bouteille d’eau laissée au soleil : le plastique se transforme silencieusement ☀️

    C’est l’été, il fait beau et surtout, il fait chaud ! On pense bien à prendre avec soi sa petite bouteille d’eau. Mais il est fréquent de l’oublier dans la voiture ou en plein soleil. Or, sous l’effet de la chaleur, le plastique se ramollit, perd de son intégrité et des particules se retrouvent dans votre eau. Ces particules font partie de ce qu’on nomme les perturbateurs endocriniens : elles bloquent l’action naturelle des hormones et sont difficilement évacuées par l’organisme. Plusieurs études montrent que plus la température augmente, plus la quantité de micro-plastiques dans l’eau est importante.

    2. Chauffer du plastique au micro-ondes : une habitude à éviter ⚡

    Si vous aviez, comme moi, la fâcheuse tendance à réchauffer directement votre repas du midi pendant plusieurs minutes au micro-ondes à 900 W, c’est une habitude à bannir. Peut-être que votre tupperware est déjà ressorti orange suite à des pâtes bolognaises, et que cette teinte ne partait pas au premier lavage. Si oui, alors c’est que la sauce avait migré vers le plastique. Malheureusement si cela fonctionne dans un sens alors cela fonctionne aussi dans l’autre.

    De la même façon que pour la bouteille en plastique, la chaleur intense du micro-ondes altère la structure du plastique, favorisant le transfert de substances chimiques dans les aliments. Tous les plastiques ne se valent pas, mais la réalité est que, par sa composition chimique, un contenant en plastique finira tôt ou tard par relâcher des perturbateurs endocriniens dans votre nourriture.

    Les aliments riches en graisses ou acides accentuent encore ce phénomène. Ainsi, une soupe, une sauce ou un plat réchauffé dans une boîte plastique peut contenir plus de composés chimiques qu’un plat réchauffé dans un contenant en verre ou en céramique.

    ⚠️ Ces substances ont été associées à des effets sur le système hormonal, la fertilité, le développement neurologique et le système immunitaire.

    3. Biberons et vaisselle pour bébé : une attention particulière 👶

    Les bébés et jeunes enfants, encore en développement,  sont les plus sensibles à l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Leur organisme est en plein développement et absorbe plus de substances en proportion que celui d’un adulte. C’est aussi lors de ces périodes que l’activité hormonale est la plus élevée, or ces substances perturbent le bon développement hormonal.

    Même si le bisphénol A est interdit dans les biberons, certains plastiques contiennent des substituts comme le BPS ou le BPF qui pourraient avoir des effets similaires.
    . Chauffer un biberon en plastique au micro-ondes ou verser de l’eau bouillante dans une assiette plastique pour bébé augmente le risque de migration chimique.

    C’est pourquoi de nombreux experts en santé recommandent de privilégier le verre, l’inox ou les contenants conçus spécifiquement pour résister à la chaleur sans relargage de substances nocives.

    4. Comment réduire les risques liés au plastique chauffé ✅

    Heureusement, quelques gestes simples permettent de limiter considérablement l’exposition aux perturbateurs endocriniens :

    • Ne laissez pas vos bouteilles d’eau chauffer en plein soleil 🌞
    • Evitez de chauffer vos repas directement dans des contenants en plastique, même “micro-ondables”. 🍽️
    • Pour les bébés, privilégiez les biberons et la vaisselle sans plastique ❌
    • Remplacez les contenants plastiques abîmés ou rayés, plus susceptibles de libérer des composés chimiques. 🔁

    En résumé 🌿

    Chauffer du plastique que ce soit volontaire ou non, peut avoir des conséquences. La chaleur favorise la libération de perturbateurs endocriniens vers le contenu de la boîte, avec des effets sur le système hormonal.

    Les bébés étant particulièrement vulnérables, mieux vaut adopter des alternatives plus sûres quand cela les concerne.

    🌱 Adopter une bonne habitude dès aujourd’hui peut avoir un grand impact sur la santé de votre famille demain.